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Christophe Rody (CH)
16 mars 2006

Ch. Rody dirige "Dracula"

La Gruyère, 21.08.2004 Rêve en voie de se réaliser A quatre mois de la première, «Dracula», la comédie musicale des Gruériens Benett Corboz et Frédéric Rody prend forme. Cette semaine, une trentaine de musiciens étaient réunis à Belfaux pour l’enregistrement de ce qui deviendra un CD. Tous professionnels, ils joueront en direct lors des sept représentations prévues à la salle CO2 de La Tour-de-Trême. Pour Dracula, Christophe Rody dirige un orchestre d’une trentaine de jeunes professionnels Aux dires de l’ingénieur du son Bertrand Siffert, Relief n’avait jamais vu une aussi importante formation classique dans ses murs. Durant trois jours, le très réputé studio de Dom Torche, à Belfaux, a accueilli un ensemble de cordes, cuivres, bois et percussions. Les musiciens y enregistraient leurs parties de Dracula, la comédie musicale de Benett Corboz (compositeur) et Frédéric Rody (auteur), qui sera créée à la salle CO2 de La Tour-de-Trême à la fin de l’année. «On enregistre en trois jours ce qui, dans l’idéal, devrait prendre deux semaines», estiment les concepteurs du spectacle. L’ouverture, en particulier, se révèle fort délicate. «A elle seule, elle méri-terait deux jours entiers», estime Frédéric Rody. Pas question pour autant de bâcler quoi que ce soit. Plutôt de ne pas perdre de temps et d’aligner neuf à dix heures de travail quotidien. Dans une ambiance qui marie concentration et bonne humeur, malgré la chaleur qui fait suer les musiciens. En régie, de l’autre côté des vitres, compositeur, parolier et ingénieur du son apprécient, commentent. «On essaie avec la bande?» lance Benett Corboz. «OK, on enregistre. Deux mesures avant», répond Bertrand Siffert. Casque sur la tête, le chef d’orchestre Christophe Rody transmet à ses musiciens. Après quelques secondes, Benett Corboz sourit: «Il y a un cor qui est parti dans les choux.» Interruption: «On refait, quelques mesures avant l’entrée des cors.» Entre les prises, on parle Pro-Tools et si bémol, informatique et musique. CD en novembre Si l’enregistrement peut se dérouler aussi rapidement, c’est aussi parce que tous ces musiciens, qui pour certains viennent de découvrir les partitions, sont professionnels. «Ce sont des tout bons. Cette ouverture, par exemple, serait techniquement impossible à jouer avec des amateurs. Même en travaillant pendant une année», explique Christophe Rody, frère de Frédéric. Dracula se présente donc aussi comme une aventure de famille: leur sœur, violoniste, s’est chargée de réunir les musiciens. Au total, 21 cordes, 4 cuivres, deux bois et un percussionniste. Sans former un orchestre existant, beaucoup se connaissaient. Agés en moyenne de 25 à 30 ans, ils viennent du canton de Fribourg, mais aussi de Bulgarie, de Roumanie, d’Ukraine ou de France. «Tous ont déjà travaillé en Suisse», précise Christophe Rody. Cet enregistrement servira surtout de sécurité, indique Benett Corboz. Et permettra de sortir un CD, prévu pour novembre, qui comprendra non pas l’intégrale de la comédie musicale, mais une sélection de morceaux. Une quinzaine de jours de mixage sont prévus en septembre. Un vidéo-clip est également en projet. L’enregistrement studio pourrait en outre se révéler utile pour une éventuelle tournée. Parce que lors des sept représentations de la salle CO2, la musique sera jouée entièrement en direct. A cette formation classique de 28 musiciens s’ajouteront le batteur Gonzague Ruffieux (du studio Castle-Life), le bassiste André Schorderet et le guitariste Philippe Aguet. «L’idée était aussi de réunir les milieux musicaux fribourgeois, de rassembler des gens qui d’habitude travaillent séparément, relève Benett Corboz. Et ce qui est remarquable, c’est que tous se sentent concernés. C’est vraiment leur projet et pas seulement celui de deux personnes.» Comme pour confirmer ses dires, Philippe Aguet assiste à cette journée d’enregistrement, sans intervenir musicalement, alors que le chanteur Laurent Progin, le futur Dracula, a préparé le repas pour tout le monde. Malgré l’ampleur du projet et la masse de travail qu’il représente, l’enthousiasme de ses concepteurs n’a donc pas baissé. Surtout que leur spectacle se dessine de plus en plus précisément: Pascal Züger, qui a notamment travaillé avec François Rochaix, a pris en charge la mise en scène. «Nous cherchions quelqu’un qui soit assez souple et ouvert», indique Frédéric Rody. Pascal Züger se trouve d’ailleurs sur la même longueur d’ondes que les deux initiateurs. De quoi assurer une cohérence entre mise en scène, texte et musique. Sponsors à trouver Tous s’accordent à dire qu’il vaut mieux éviter de se laisser emporter par le sujet et de tomber dans le sanguinolent: «Le spectacle ne sera pas gore, assure Frédéric Rody. Avec ce thème, il y aura forcément des moments dérangeants, mais le but est d’avoir une palette d’émotions la plus large possible.» Quant aux décors, ils seront signés Francine Coquoz. Et ils vont surprendre, assure Benett Corboz. Pour les costumes, tout reste ouvert. Au total, avec la dizaine de chanteurs, les musiciens, les responsables techniques (des images multimédias sont également prévues) et tous ceux qui s’engagent dans cet ambitieux projet, Benett Corboz et Frédéric Rody estiment qu’une «septantaine de personnes s’investissent». Côté finances, le budget s’est affiné pour finalement atteindre 438000 francs. L’Etat de Fribourg et la Loterie romande devraient apporter leur soutien. Et la difficile recherche de sponsors privés se poursuit. Pas de quoi remettre en cause l’aboutissement du rêve et de plus de trois ans de travail: la première est programmée le 29 décembre. EB
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